Lever son verre avec Gerd Bergmann et Ulrich Cramer

Où pensez-vous que Nordmann sera dans 111 ans ?

Gerd : Prédire l'avenir aussi loin est extrêmement spéculatif et ne correspond pas du tout à ma nature scientifique ! Cela dit, je suis fermement convaincu que la chimie offre des solutions aux grands défis de notre époque - de la nutrition et de la santé à la mobilité, à l'énergie et au changement climatique - et qu'elle continuera à le faire. Malgré tous les efforts déployés pour blâmer les produits chimiques, notre travail permet de faire tourner le monde et de le rendre meilleur, et non pire.

Ulrich : Je suis tout à fait d'accord ! Et même si l'automatisation et l'IA auront certainement un impact énorme sur la façon dont nous travaillons ensemble, je suis fermement convaincu que l'expertise et la créativité de nos employés - y compris leur connaissance des produits et leur compréhension des matières premières et de la façon dont elles peuvent être appliquées au mieux - sont irremplaçables et continueront de l'être à l'avenir.

Gerd : Regardons plutôt dans 11 ans. D'ici là, nous aurons peut-être un site Nordmann sur chaque continent et nous aurons peut-être doublé notre chiffre d'affaires. Nous avons des objectifs de croissance ambitieux et nous continuerons à les poursuivre en mettant à profit tous nos efforts et notre passion.

Ulrich : Ma vision pour 2034 est que la coopération interentreprises entre nos équipes mondiales s'intensifiera à nouveau de manière significative. Le projet MoVE de mise en place d'un système ERP, CRM et BI entièrement nouveau, totalement intégré et déployé à l'échelle mondiale, constitue actuellement un défi de taille, mais il sera bien entendu achevé depuis longtemps dans 11 ans. Avec le nouveau système en place, alimenté par des données précises et cohérentes, nous aurons les conditions nécessaires pour bénéficier de la technologie de l'IA. J'entends par là des processus logistiques automatisés allant de la livraison et du stockage des marchandises à la sélection et à l'expédition - ou, par exemple, des prévisions et une planification assistées par l'IA. Ces technologies doivent trouver leur place dans nos pratiques commerciales quotidiennes afin que nous puissions consacrer plus de temps à nos partenaires commerciaux.

Gerd, y a-t-il un sujet lié à l'avenir qui vous tient particulièrement à cœur ?

Oui, il y en a un ! Nous avons défini le cadre du développement futur de Nordmann dans notre stratégie VIPS (Visible, International, Profitable, Sustainable), et l'aspect de la durabilité me tient particulièrement à cœur. Je pense que notre génération est responsable du respect, de la protection et du développement des ressources naturelles, sociales et commerciales du monde pour les générations à venir, et que cette approche nous permettra de servir au mieux nos clients, nos fournisseurs et nos partenaires commerciaux.

Ulrich, quels conseils donneriez-vous à un nouvel employé de Nordmann ?

D'aborder les tâches avec la volonté de collaborer, d'apprendre et de s'améliorer. Apportez vos compétences et votre expérience existantes et soyez ouvert à de nouveaux défis tout en continuant à développer vos compétences - c'est ce qui fera de vous un bon candidat pour Nordmann. Chez Nordmann, nous encourageons une culture de l'apprentissage et de la croissance en offrant à notre personnel une formation continue, et nous lui donnons les moyens de prendre des responsabilités. Je suis fermement convaincu que nous sommes suffisamment petits pour nous concentrer sur chaque employé en tant qu'individu, mais aussi suffisamment grands pour offrir des opportunités de carrière globale vraiment intéressantes et stimulantes.

Gerd, que ne savons-nous pas encore de vous ?

C'est un peu embarrassant à dire, mais je dois avouer que j'ai pour hobby de collectionner les numéros de chambres d'hôtel ! Cela a commencé en 2015, lorsqu'un autre collègue de Nordmann m'a parlé de son passe-temps encore plus fou, qui consiste à collectionner les photos des robinets de toutes les chambres d'hôtel dans lesquelles il séjourne. J'ai donc commencé à noter les numéros de toutes les chambres dans lesquelles j'ai séjourné, ainsi que les dates, les lieux et les durées de chaque séjour. Comme je suis amenée à voyager beaucoup pour le travail et que j'aime aussi découvrir d'autres lieux et d'autres cultures dans ma vie privée, cela se traduit inévitablement par un bon nombre de séjours à l'hôtel chaque année. Je pense vraiment que c'est un passe-temps génial ! Cela ne coûte rien et lorsque les gens me posent des questions telles que "Comment s'appelle cette petite ville du Cameroun ?", "Quand avons-nous voyagé au Japon ?" ou "Comment s'appelle ce charmant hôtel dans le sud de la France ?", j'ai des réponses - En fait, j'ai des réponses ! J'ai séjourné le plus souvent dans la chambre 16 (sept fois) et j'ai découvert que la chambre 13 semble n'exister nulle part dans le monde. Le numéro de chambre le plus bas que j'aie jamais eu est le 1 et le plus élevé est le 15001 (dans une grande chaîne d'hôtels à deux tours aux États-Unis).

Comme ils n'existent pas encore, je ne participe pas aux rencontres d'échange de numéros de chambre d'hôtel, mais qui sait ? Peut-être qu'un jour je fonderai l'IAHRNC ("International Association of Hotel Room Number Collectors") et que je créerai la première plateforme mondiale d'échange de cette précieuse marchandise !

Ulrich, comment conciliez-vous travail et vie de famille ?

L'équilibre est vraiment la clé ! Après une semaine chargée ou un voyage d'affaires épuisant, j'ai toujours hâte de rentrer chez moi et de passer du temps avec ma famille le week-end - avec ma femme, nos enfants et nos petits-enfants. Passer du temps avec les plus jeunes membres de la famille ou faire des promenades de deux heures avec nos deux chiens à travers la forêt et les champs me ramène vraiment les pieds sur terre. Cela recharge mes batteries et me donne l'équilibre dont j'ai besoin pour mettre toute mon énergie au service de Nordmann dès le lundi.